La Hongrie après Budapest Du 13 au 16 août 2014

, par Joëlle

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De Budapest à Baja

13/08 de Budapest à Rackeve
Ce matin Babeth et moi quittons l’hôtel vers 9h15 après un au revoir à nos coéquipiers de la première phase...Eux prendront l’avion cet après-midi ou ce soir.
La sortie de Budapest est un peu difficile : beaucoup de circulation, heureusement des pistes cyclables, mais pas un seul panneau Eurovelo6. Nous remercions mon GPS et le tracé que j’avais préparé nous mène sans erreur vers l’île de Csepel, immense, au sud de Budapest. Nous pique-niquons dans un petit jardin public agrémenté de bancs et d’une fontaine tous neufs. 10km avant l’arrivée les panneaux refont leur apparition ! La route est toute droite, un peu monotone et nous avons du vent de face. Nous ne croisons plus de cyclistes, il paraît que beaucoup s’arrêtent à Budapest.
Nous arrivons à 14h30 au camping thermal de Rackeve, très agréable, paysager et très calme. Le bain thermal nous requinque.

14/08 de Rackeve à Dunafoldvar journée noire finissant bien !
Ce matin, youpi, nos tentes sont sèches grâce au petit vent qui a soufflé toute la nuit. Départ du camping vers 9h avec quelques gouttes. 10km plus loin nous nous abritons sous des arbres puis sous une devanture de magasin pour laisser passer deux averses. Après l’écluse qui nous permet de quitter l’île, surprise , l’eurovelo6 nous conduit sur des chemins et sur la digue non asphaltée, herbeuse et détrempée par les averses. Première chute : pas de mal pour moi, car j’ai sauté du vélo avant qu’’il ne tombe. Mais le vélo est un peu malade : chaîne sautée, frein arrière qui frotte. Après réparations avec nos doigts de fées, c’est reparti....quelques km plus loin 2ème chute dans une crevasse du chemin, cette fois c’est le frein avant et mon tibia qui en ont pris un coup, mais rien de grave. Nous rejoignons enfin une route, il pleut toujours, nous n’avons pas chaud...Nous pique-niquons de nos restes de la veille dans un "bufé" qui nous sert un café. Au village suivant une pâtisserie nous tend les bras et nous abrite de la 3eme averse.
Nous repartons en privilégiant les routes. Il y a un peu de circulation mais les hongrois sont majoritairement prudents et courtois avec les cyclistes.
À 3km de Dunafoldvar, notre ville étape, il faut prendre une départementale et traverser le Danube. Il pleut toujours, notre moral est dans les chaussettes (mouillées) et bien que le camping et sa belle piscine (vides) nous tendent les bras nous nous dirigeons vers le centre ville. Chouette, une "Zimmer" est annoncée. La propriétaire tient une poterie dans la cour du château attenant à la maison. Elle est charmante, nous fait visiter les trois chambres au décor personnalisé ("nostalgie"-style hongrois traditionnel, "socialisme" meubles des années 50, "romantique" avec lit à baldaquin). Nous choisissons la nostalgie et douche, séchage des vêtements sont nos priorités. Ce soir, c’est décidé nous dînerons au château !

15/08 de Dunaföldvàr-Fadd-Dombari
Ce matin quand nous ouvrons les volets le ciel est d’un bleu pur, le soleil brille. Suzanne, notre charmante hôtesse, nous a préparé le petit déjeuner dans son jardin sauvage et agrémenté de vieux meubles....Elle nous fait ensuite visiter tous les recoins de sa maison y compris une cave creusée par les turcs.
10 kms plus loin Nous cherchons une église signalée sur notre carte. Un vieux monsieur parlant allemand s’arrête et nous guide en vélo jusqu’à l’église. Sur le chemin tout le monde sourit et nous dit bonjour...Depuis Budapest nous trouvions les hongrois un peu distants (peut-être simplement discrets), aujourd’hui nous les trouvons plutôt accueillants, mais bien souvent le barrage de la langue ne permet pas de communiquer vraiment. Ce midi, par exemple, je suis tentée par l’achat d’un chausson pour le déjeuner, mais impossible de savoir s’il est salé ou sucré : je me rabat sur l’éternelle tranche de jambon ! Demander du fromage me prend bien 5 minutes, je sors de l’épicerie épuisée...alors difficile d’aller très loin dans le contact avec les gens.
Après notre petite départementale, l’eurovelo6 nous oblige à emprunter une nationale sur 20km, où la circulation est très dense. Dès que nous retrouvons une petite route, pause café. L’accueil est souriant et très serviable mais toujours difficile de communiquer en dehors de "bonjour, merci, au revoir".
Ce soir camping au bord d’un bras du Danube aménagé en "plage".
Un bébé écureuil perdu nous prend en sympathie. Babeth l’héberge dans ses bras puis dans sa polaire...nous cherchons désespérément le responsable du camping qui a disparu... finalement après souper Babeth aborde une famille avec 3 enfants. Une chance, ils parlent un peu allemand et ils avaient déjà recueilli le malheureux dans l’après-midi, puis l’avaient perdu...Ils sont d’accord pour s’en occuper et le ramènent chez eux demain pour le soigner. Voilà un contact qui a dépassé le stade du "bonjour" grâce à un petit écureuil !

16/08 de Fadd-Dombari à Baja
Sur les conseils de la gérante du camping, nous empruntons la digue du Danube rive droite, puis un pont autoroutier avec piste cyclable puis à nouveau la digue du Danube, rive gauche pour arriver à Baja. Sur la première partie nous croisons nombre de coureurs à pied parfois accompagnés de vélos. Le paysage campagnard est varié, la digue est goudronnée de frais, ça roule...
Après le pont nous apercevons un petit attroupement et des statues de bois : après renseignements il s’agit d’un pèlerinage de 415 km venant de tous les coins de la Hongrie pour assister à une messe.
Ensuite, toujours la digue, parfois goudronnée, parfois bétonnée (ça saute à chaque joint !), mais nous ne croisons plus grand monde et nous ne voyons pas le Danube qui est caché par une épaisse rangée d’arbres : saules, peupliers, robiniers....Nous filons donc à vive allure pour arriver à Baja pour déjeuner. Cette après-midi, visite de cette charmante petite ville. Dans un parc nous engageons la conversation avec Julia, une dame de 85 ans toute pimpante et souriante, d’origine souabe (allemande mais vivant au nord de la Hongrie avant la guerre) qui s’est retrouvée à Baja en 1944 après s’être sauvée d’un train avec sa mère, cachée par un juif hongrois dans cette ville jusqu’à la fin de la guerre, alors que son père chassé par les hongrois a vécu à Vienne.
Demain dernière étape hongroise !

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